FEU BOUEZZA

Notre fierté… notre douleur

L’Officier Bouezza Ahmed âgé de 45 ans au moment du drame qui l’a ravi aux siens, a rejoint les rangs de la Protection Civile en septembre 1985, plus précisément l’ENPC pour y suivre une formation donnant accès au corps de sous-officier.

Ayant satisfait aux conditions de recrutements et suivi avec succès le cycle de formation dispensé, d’une durée de 12 mois, l’intéressé a été affecté pour son premier poste à la wilaya de Skikda pour étrenner ses galons de sergent à l’Unité principale de ladite wilaya. C’est dire si le défunt n’a pas choisi la voie de la facilité pour apprendre le b.a.-ba du métier.

Apres ce baptême de feu qui a duré de 1986 à 1988, il a été réaffecté au bureau de la formation pour y exercer en qualité d’instructeur durant 12 années d’affilée.

De ses nouvelles tâches, le sus-nommé a su engranger un capital expérience et un savoir-faire indéniables qui lui ont permis de développer des qualités de pédagogue appréciées de tous.

Une fois promu au grade de Sous-lieutenant, en fin d’année 2001, il s’est vu confier ensuite les tâches d’officier de garde au niveau de l’Unité secondaire de Collo.

Fonctions qu’il a assumées avec dévouement et brio jusqu’à la date fatidique du 29 avril 2005 qui l’a vu disparaitre, à jamais, en compagnie du caporal Hank Mohamed, plongeur de son état, à l’occasion de l’opération de sauvetage de l’équipage du bateau Sud-Coréen « Lugin II », victime de naufrage près des côtes de Jijel et Skikda.

Malgré les conditions climatiques particulièrement dégradées ce jour-là, notre officier et l’ensemble des équipes de secours mobilisées pour cette périlleuse opération n’ont pas hésité à braver le danger pour procéder au sauvetage de l’équipage en détresse.

Par cet acte de bravoure, notre vaillant sauveteur vient confirmer l’exemplarité et la noblesse de ce métier à risque : « Faire don de soi pour la survie des autres ».

Que rajouter à cela ? Si ce n’est de dire que de son vivant, l’officier Bouezza Ahmed était apprécié de tous : tant par ses supérieurs, ses camarades que par les hommes placés sous son commandement pour sa rigueur, son sens du commandement, sa maitrise des opérations, sa disponibilité et sa joie de vivre.

Repose en paix, Ahmed, sache que ton sacrifice n’as pas été vain. Les rescapés du naufrage, l’ensemble de la corporation ainsi que les autorités civiles et militaires, éprouvés par ta tragique disparition, te seront éternellement redevables pour cet acte héroïque…